Représentativité dans l’immobilier : la FNAIM veut faire bouger les lignes

By novembre 12, 2025

Première organisation patronale du secteur immobilier, la FNAIM plaide pour une révision en profondeur des règles de représentativité patronale. L’objectif : mieux refléter la diversité du métier, notamment la montée en puissance des réseaux de mandataires et des indépendants.

 

Un système jugé obsolète

Actuellement, la représentativité patronale dans l’immobilier repose sur des critères anciens, principalement liés au nombre de salariés et à la masse salariale.
Problème : ces indicateurs ne tiennent pas compte de l’évolution profonde du secteur, où les mandataires indépendants et les modèles hybrides occupent désormais une part croissante du marché.

Pour la FNAIM, cette approche favorise mécaniquement les grandes structures employeuses de salariés, au détriment d’un tissu économique composé majoritairement de TPE, d’indépendants et de réseaux digitaux.
L’organisation demande donc à l’État d’ouvrir un chantier de réforme pour établir une représentation plus juste et plus équilibrée de l’ensemble des acteurs.

 

« La profession a profondément changé. Il faut que nos instances représentatives évoluent aussi », souligne Loïc Cantin, président de la FNAIM.

 

Un enjeu de poids pour le secteur

La FNAIM, qui revendique près de 8 000 adhérents représentant près de la moitié des salariés du secteur, souhaite que les nouvelles règles prennent en compte la réalité économique et structurelle du marché immobilier français.
L’enjeu dépasse la simple gouvernance syndicale : il s’agit aussi de peser davantage dans les discussions avec les pouvoirs publics, notamment sur les sujets de formation, de fiscalité, de régulation des métiers ou encore de digitalisation.

 

Mandataires, agences, gestionnaires : une profession multiple

Le débat sur la représentativité révèle un secteur en mutation, où cohabitent agences traditionnelles, mandataires indépendants, start-ups de la PropTech et grands groupes. Si tous exercent dans le même cadre réglementaire (loi Hoguet), leurs modèles économiques diffèrent fortement.
Pour la FNAIM, il est essentiel que cette pluralité soit mieux reflétée dans les instances de dialogue social et dans les négociations de branche.

 

Vers un dialogue renouvelé ?

La demande de la FNAIM pourrait relancer un débat de fond sur la gouvernance de la profession immobilièreEntre syndicats historiques, nouvelles fédérations de mandataires et associations de réseaux, le paysage représentatif se fragmente.
Une réforme permettrait peut-être de rétablir un équilibre et d’assurer à tous les acteurs – qu’ils soient salariés ou indépendants – une voix légitime dans les décisions qui structurent la profession.

 


 

Diffusez votre article juste ici

Contactez l'équipe Flash Immo au 03 89 55 69 02

 

dernière modification le mercredi, 12 novembre 2025 09:50