Adopté dans le cadre du Budget 2026, le nouveau statut du bailleur privé entend redonner de l’attractivité à l’investissement locatif. Simplification fiscale, incitation aux rénovations et recentrage sur la location classique : le dispositif pourrait changer la donne pour de nombreux propriétaires… et pour les professionnels qui les accompagnent.
Un dispositif né d’un marché en manque de confiance
Depuis trois ans, une partie des bailleurs a préféré se retirer du marché locatif. Les causes sont connues : durcissement réglementaire, performance énergétique obligatoire, rentabilité en baisse, et climat d’incertitude permanent.
Le gouvernement présente donc ce nouveau statut comme une réponse globale pour réengager les propriétaires, sécuriser les parcours de location et redynamiser un marché fragilisé.
L’objectif affiché : rendre de nouveau intéressant le fait de louer en résidence principale, tout en incitant à moderniser le parc privé.
Un amortissement fiscal partiel pour encourager la rénovation
Le cœur du dispositif repose sur un mécanisme d’amortissement inspiré de modèles déjà utilisés dans l’immobilier professionnel.
Plutôt que d’empiler les niches fiscales, le statut propose une règle simple :
Ce que l’amortissement permet
. Déduire chaque année une fraction de la valeur du bien.
. Valoriser fiscalement les travaux de rénovation, notamment énergétiques.
. Réduire l’impôt dû sur les revenus locatifs de manière progressive.
Un signal fort envoyé à ceux qui hésitaient encore à rénover ou à remettre un bien sur le marché.
Une orientation claire : encourager la location “de longue durée"
Le texte distingue nettement les usages.
La volonté est de concentrer le soutien sur les bailleurs engagés dans une mise en location stable, rénovée et conforme, en écartant :
. Les locations touristiques
. Les modèles spéculatifs
. Les logements encore classés F ou G non rénovés.
Ce que les pros doivent anticiper
Pour les professionnels de l’immobilier, ce nouveau statut ouvre plusieurs perspectives.
À surveiller dans les prochains mois
. Les décrets qui préciseront les taux et modalités exactes.
. L’impact sur les stratégies patrimoniales des propriétaires.
. Le potentiel retour sur le marché de biens aujourd’hui vacants.
Une réforme encore en mouvement
Même adopté en première lecture, le dispositif doit être précisé et ajusté. Mais sa philosophie est claire : faire revenir les bailleurs, remettre des biens sur le marché, améliorer la qualité du parc.
Pour un secteur sous tension, l’annonce constitue un signal important — et un terrain d’opportunités pour les professionnels capables de guider leurs clients dans cette transition.
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