La nouvelle revalorisation de la taxe foncière, liée à l’inflation et aux choix budgétaires des collectivités, fait grincer des dents. Avec une hausse moyenne estimée à plus de +3,9 % en 2025 – et jusqu’à +7 % dans certaines communes – les propriétaires accusent le coup. Mais cette évolution fiscale ne concerne pas seulement les ménages : elle impacte également le marché, les décisions d’investissement et le quotidien des professionnels de l’immobilier.
La taxe foncière, de nouveau en hausse malgré les contestations
Pour la troisième année consécutive, la taxe foncière sur les propriétés bâties s’alourdit. Indexée sur l’inflation, la valeur locative cadastrale connaît une revalorisation automatique, à laquelle s’ajoutent les hausses votées localement par plusieurs municipalités. Résultat : de nombreux propriétaires voient leur avis d’imposition grimper, parfois de manière brutale.
La mesure passe d’autant plus mal que les propriétaires ont déjà absorbé, ces dernières années, des augmentations successives : +7,1 % en 2023, +3,9 % en 2024… Le sentiment d’injustice fiscale s’intensifie, en particulier chez les bailleurs pour qui cette charge supplémentaire fragilise la rentabilité locative.
Les bailleurs touchés en premier, les arbitrages vont s’accélérer
Pour les investisseurs, cette hausse n’est pas neutre. Dans certaines zones où la rentabilité locative est déjà tendue, un supplément de quelques dizaines d’euros par mois peut faire basculer un projet du côté négatif.
Elle intervient en plus dans un contexte où les bailleurs doivent financer :
. Des travaux de rénovation énergétique,
. La mise aux normes contre les passoires thermiques,
. Et les coûts de gestion en hausse.
L’augmentation de la taxe foncière risque donc d’encourager une partie des propriétaires à revendre, à retirer leur bien du marché locatif, ou à se détourner des zones où la fiscalité locale est trop lourde.
Une alerte sérieuse pour les professionnels de l’immobilier
Pour les agents immobiliers, mandataires, gestionnaires et administrateurs de biens, cette évolution fiscale doit être intégrée dans les conseils et dans le pilotage de l’activité.
Pourquoi ?
Parce qu’elle modifie les projections financières, les discussions avec les vendeurs, la stratégie d’investissement des bailleurs et même les estimations de marché.
Les pros doivent aujourd’hui :
. Aborder la taxe foncière dès l’estimation,
. Préparer les propriétaires aux conséquences sur la rentabilité,
. Identifier les communes où la fiscalité reste compétitive,
. Accompagner les bailleurs dans leurs arbitrages (vente, rénovation, relocation, repositionnement du bien).
Dans un marché déjà tendu, la pédagogie et l’anticipation deviennent des leviers essentiels.
Vers une réforme ? Rien n’est sûr
Face aux critiques, certains élus plaident pour une refonte du calcul de la taxe foncière, jugé obsolète car toujours basé sur des valeurs cadastrales datant des années 1970.
Mais aucun calendrier clair n’a été annoncé. Et les collectivités locales, confrontées à leurs propres difficultés budgétaires, peinent à renoncer à cette ressource fiscale essentielle.
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