Devenir propriétaire : un interdit pour plus de 200.000 familles !

By juillet 11, 2022

Un constat alarmant

Une famille qui souhaite aujourd’hui devenir propriétaire en finançant l’achat de son bien avec un crédit immobilier s’engage dans une vraie aventure...à l’issue plus qu’incertaine ! Selon Pretto, c’est près de 200.000 ménages qui sont aujourd’hui dans l’incapacité de pouvoir emprunter, car ils ne répondent plus aux critères d’exigence actuels fixés par les banquiers. Les conditions d’accès aux prêts deviennent rocambolesques.

Les taux d’intérêt n’en finissent plus de grimper. Les crises successives font exploser l’inflation, et tous les voyants sont au rouge dans les établissements bancaires !

Et les conséquences pour vous, professionnels de l’immobilier, sont alarmantes : le risque de voir les projets d’achat anéantis est réel, avec des conséquences directes sur votre activité..

 

Des conditions d’accès aux prêts toujours plus restrictives

Le constat est sans appel et il fait peur : 18 % des emprunteurs qui ont pu bénéficier d’un prêt en 2021 pour l’achat d’un bien se le verrait refusé aujourd’hui avec les conditions actuelles d’accès aux prêts. Pour stopper l’hémorragie, les professionnels du crédit demandent expressément à Bercy et à la Banque de France de revoir le calcul du taux d’usure, qui est la source de nombreux refus de dossiers. Au 1er juillet 2022, ce taux d’usure a légèrement progressé, mais les barèmes des banques restent eux, en forte hausse, compliquant toujours davantage l’accès au prêt immobilier. A noter l’augmentation fulgurante des taux d’intérêt : +0,6 points en quelques mois.

A la fin de l’année 2022, ces taux devraient avoisiner 2 à 3 %, avec des conséquences impactantes sur le coût total des crédits pour toute personne souhaitant y souscrire.

Les capacités d’emprunt risquent encore plus de chuter...

 

Qui est concerné ? Quelles solutions ?

Sans surprise, ce sont les familles les plus modestes qui sont pénalisées. 160.000 familles ne peuvent prétendre à accéder à la propriété à cause du taux d’endettement maximal qui ne doit pas dépasser les 35 % et de critères discriminants exigés par les établissements bancaires. Comme habituellement, les ménages aux revenus confortables se voient proposer les taux d’intérêt les plus intéressants, ce qui entraîne une hausse du taux d’usure, calculés sur les taux planchers obtenus par ces familles.

Pour éviter l’asphyxie de ce système, relancer les prêts immobiliers pour le plus grand nombre et éviter une débâcle de refus de crédits en pagaille, le calcul de ce taux est nécessairement à repenser !

Actuellement, ce taux d’usure est revu chaque trimestre par la Banque de France, en s’appuyant sur les TAEG moyens pratiqués par les banques, augmentés d’un tiers. Une des solutions proposée par le courtier Pretto serait que ce taux d’usure soit revu en fonction du mois précédent, plutôt qu’en considérant les trois derniers mois, et qu’on y ajoute un ou deux points à la place d’une augmentation d’un tiers. D’autres courtiers comme Cafpi, préconisent d’enlever le coût de l’assurance du TAEG. Dans tous les cas, des mesures rapides et fortes sont à envisager au risque de voir chuter les ventes de biens immobiliers, et pénaliser un secteur d’activités déjà abîmé en ces temps compliqués.

dernière modification le lundi, 11 juillet 2022 10:18
Tiffany WILLM

Passionnée par l'immobilier et chargée de communication depuis des années