Plusieurs départements ont décidé d’augmenter les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), communément appelés « frais de notaire ». Un changement discret, mais aux conséquences bien réelles pour les acheteurs, les vendeurs et les professionnels de l’immobilier.
Une hausse discrète, mais significative
Depuis le 1er avril 2025, certains départements ont relevé le taux des droits de mutation, qui représentent la plus grande partie des "frais de notaire" payés par l’acquéreur lors d’un achat immobilier.
Le taux maximum autorisé est passé de 4,5 % à 5 %, et plusieurs collectivités, dont le Rhône, la Seine-Saint-Denis ou encore le Var, ont choisi d’appliquer cette hausse.
Sur un bien à 250 000 €, cela représente environ 1 250 € supplémentaires à sortir pour l’acquéreur.
Un pouvoir d’achat encore plus affaibli
Dans un contexte où les taux de crédit restent relativement élevés (autour de 3,3 % sur 20 ans), cette hausse vient alourdir le coût total d’une acquisition, notamment pour les primo-accédants et les ménages modestes.
Conséquences directes :
. report ou abandon de certains projets, faute d’apport suffisant ;
. réduction du budget consacré au bien lui-même, poussant vers des surfaces plus petites ou des zones moins chères.
« À 5 000 € près, beaucoup de dossiers ne passent plus. Ces frais supplémentaires font parfois toute la différence. », – Responsable d’agence, Lyon
Des vendeurs contraints d’ajuster leur prix
Pour compenser cette charge accrue côté acheteur, certains vendeurs sont amenés à revoir leur prix à la baisse, surtout dans les zones où la demande est déjà tendue ou peu dynamique.
Cela crée une pression indirecte sur les prix du marché, notamment pour les biens de milieu de gamme.
Un impact variable selon les territoires
Tous les départements n’ont pas appliqué cette hausse. Dans les zones où elle est en vigueur, les acteurs locaux constatent une forme de “gel” des projets en attente de renégociation ou de financement complémentaire.
Dans les zones épargnées, cela peut créer un effet d’aubaine temporaire, renforçant l’attractivité de certaines communes limitrophes.
Le rôle des professionnels : expliquer, anticiper, rassurer
Les agents immobiliers doivent aujourd’hui intégrer cette nouvelle donne dans leur argumentaire :
. Aider les acheteurs à anticiper le coût total de leur projet ;
. Orienter vers des biens compatibles avec leur nouveau budget ;
. Informer les vendeurs de l’impact potentiel sur la négociation.
Les professionnels peuvent aussi collaborer plus étroitement avec les notaires et les courtiers, pour accompagner les clients dans l’optimisation de leur financement.
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