Taux d’intérêt stables, reprise timide des transactions, tensions sur le neuf : en ce mois de juin 2025, le marché immobilier révèle ses dynamiques contrastées. Décryptage pour les pros.
Une stabilisation bienvenue… mais fragile
Après une année 2024 marquée par un net recul de l’activité, le marché de l’immobilier ancien montre des signes d’accalmie en juin 2025. Les volumes de transactions se redressent légèrement dans les grandes villes moyennes (Rennes, Dijon, Angers) tandis que Paris reste atone. Les prix, eux, se stabilisent après des baisses de 5 à 10 % enregistrées l’an dernier.
À retenir :
. Volume de ventes en hausse de +3 % sur un mois selon les notaires.
. Prix globalement stables, avec de légères hausses dans certaines métropoles régionales.
. Les biens de qualité (classe énergétique D ou mieux, bon emplacement) se vendent toujours bien.
Des taux d’intérêt maîtrisés, qui rassurent les acheteurs
En juin, les taux de crédit immobilier poursuivent leur stabilisation, autour de :
. 3,10 % sur 15 ans
. 3,30 % sur 20 ans
. 3,45 % sur 25 ans
Cette accalmie contribue à rendre le marché plus lisible pour les acheteurs et permet aux courtiers de redynamiser les projets bloqués fin 2024. Toutefois, la solvabilité reste un enjeu fort, notamment en zone tendue.
Le neuf toujours sous pression
C’est le grand perdant de cette conjoncture. Les mises en chantier plongent, les promoteurs peinent à vendre et les dispositifs d’aide (comme MaPrimeRénov’) sont suspendus ou révisés.
“Nous entrons dans une zone de turbulence prolongée pour le logement neuf. Il faudra des mesures fortes pour rétablir l’équilibre de l’offre.”, Jean-Christophe Protais, président de la FPI
Les professionnels doivent donc adapter leurs stratégies : miser davantage sur la rénovation, l’ancien, ou les marchés de niche (coliving, investissement locatif en périphérie, etc).
Prévisions pour l’été 2025 : prudente reprise ou stagnation ?
Les prochains mois seront décisifs. Tout dépendra :
. Des ajustements réglementaires (relance du PTZ, MaPrimeRénov’ revue, fiscalité des plus-values ?),
. De la capacité des banques à soutenir le crédit,
. De l’appétit des investisseurs, toujours frileux face à la fiscalité locative.
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