Baisse des ventes immobilières : les effets de la crise se font sentir

By avril 11, 2022

Les effets de la crise commencent à se faire sentir dans différents domaines. Même l’immobilier que l’on croyait inébranlable est fortement touché. Impact direct : le frein aux transactions. À cause du confinement, du déconfinement et toutes les mesures qui allaient avec, 2020 et 2021 ont apporté une chute importante des ventes. Conséquence, le dynamisme dont le marché a fait preuve depuis toujours commence à disparaître début 2022. Les agents immobiliers se doivent de s’adapter à cette situation pour mieux accompagner les investisseurs.

 

Une chute constatée dans les transactions immobilières

Le premier trimestre de 2022 a été caractérisé par une chute inquiétante des ventes dans l’immobilier. Cette baisse est estimée à 17 % dans sa globalité.

Les professionnels de l’immobilier sont sur le point de céder à la panique, si l’un de leurs confrères dans le nord de Paris n’a pas pu vendre un deux-pièces pendant plusieurs semaines. Il faut avouer que cela arrive très rarement dans ce domaine en plein essor.

Même constat dans le reste des villes françaises. En Île-de-France par exemple, une baisse de 26,8 % a été enregistrée en février 2022. Et il n’y a pas que cela, dans le reste de l’Hexagone, cette chute est estimée à 6,1 %. On peut dire alors que le marché de l’immobilier va moins bien que l’on n’y pense.

D'autre part, le contexte économique incertain n’arrange en rien la situation. Le taux de crédit est en hausse exubérante, ce qui freine forcément les projets des investisseurs. Les agents immobiliers quant à eux ne sont pas moins impactés par cette baisse généralisée. Et il semblerait que les taux de crédits en question ne comptent pas diminuer dans les prochains mois.

 

Une baisse drastique et généralisée des transactions immobilières

Contrairement à ce que beaucoup puissent penser, le marché immobilier s’est aussi mis à l’arrêt avec le confinement. Les agences immobilières sont nombreuses à être contraintes de fermer leurs portes, causant inévitablement une interruption des activités. Certes, le gouvernement essaie d’arranger la situation en facilitant les signatures virtuelles, mais cela n’a pas suffit à concrétiser les ventes. Donc, la crise sanitaire a été un coup de massue pour le secteur de l’immobilier français.

L’année dernière, seuls les logements anciens ont connu la plus grosse chute de ventes de leur histoire, mais par la suite, même l’investissement dans le neuf est impacté. Une telle baisse est un coup énorme pour les agences immobilières, les notaires et tous les acteurs majeurs du secteur.

Pour l’heure, on ne peut pas dire que la crise sanitaire est la seule auteure de cette baisse sur les ventes. En effet, comparé à un chiffre enregistré en 2019, le volume de transaction réalisé jusque fin mars reste au-dessus.

 

Une augmentation des prix à prévoir ?

Les ventes immobilières ralentissent, mais les prix ne cessent de grimper de manière accélérée. Voilà le paradoxe actuel.

Durant le premier trimestre de l’année 2022, on observe une progression des coûts des logements anciens. Cette hausse est de 5 % comparée aux chiffres de l’an passé. C’est une évolution assez forte, quand on sait très bien qu’en 2019, cette hausse était de 3,7 %. En Île-de-France, une hausse de +5,7 % a été enregistrée, contre 7 % en province. Cela touche aussi bien les appartements que les maisons.

Il n’est pas impossible que cette tension s’alimente dans les mois à venir. La vérité c’est que l’activité immobilière est toujours en ralenti sur le territoire, entraînant probablement une raréfaction de l’offre. Or, la baisse de l’offre est une explication directe de la hausse des prix. De plus, les tensions sont constatées sur tout type de bien, notamment l’ancien, le neuf, en province ou dans la capitale.

Quoi qu’il en soit, il va falloir attendre plusieurs mois encore pour voir clairement les effets de cette crise sur les prix. Une vision plus nette de la situation permettra aux agents immobiliers de mieux orienter leurs clients.

 

Est-ce que la flambée des prix va reprendre ?

Si la baisse des ventes est certaine, l’évolution des prix quant à elle l’est moins. En effet, la hausse des prix commence à ralentir dans le Grand Paris, mais le déconfinement est susceptible de la relancer ou l’accélérer !

dernière modification le mardi, 12 avril 2022 07:48
Tiffany WILLM

Passionnée par l'immobilier et chargée de communication depuis des années