Capifrance et OptimHome bientôt revendus

By août 29, 2018

La holding patrimoniale Artemis appartenant au groupe Pinault souhaite se dissocier de son pôle immobilier. Le groupe Digit RE, détenteur notamment d'OptimHome, de Refleximmo et de Capifrance a annoncé officiellement le vendredi 27 juillet 2018 que ses actionnaires étaient en négociation avec le groupe d'investissements LFPI en vue d'un projet de transmission de la majorité des parts de son capital.

7 marques changent de main

Créé en janvier 2016, Digit RE se prépare à changer de propriétaire. Le communiqué de presse indique que « cette évolution de l'actionnariat de Digit RE Group s'inscrit dans la continuation d'un plan stratégique du groupe et renforce ses ambitions de développement ». Le fonds d’investissements LFPI, grâce à cette opération qui pourrait être conclue d’ici à la fin de l’année, s’emparerait des 7 marques du groupe : OptimHome, Refleximmo et Capifrance (représentant un total de 3 500 conseillers immobiliers), le portail de programmes Immobilier-Neuf, Coworkimmo le réseau de coworking, Dili l'activité de marchand de biens ainsi que le site online d’estimation Drimki. Avec cet achat, dont le montant reste confidentiel, le fonds d'investissements LFPI réunirait ainsi tous les circuits de commercialisation d'un ensemble de services immobiliers, tant côté acheteurs que vendeurs.

160 millions de CA

Dirigée jusqu'ici par Olivier Colcombet, Digit RE Group fut lancée avec l'objectif de multiplier les synergies des marques immobilières d'Artémis. Pour sa maison mère, cette réorganisation était aussi l'occasion d'opérer des économies d’échelle. Cette stratégie fut plutôt bien pensée car aujourd'hui Digit RE facture 160 millions d’euros, contre environ 100 millions en 2016. Devenant maintenant la propriété de LFPI, Digit RE pourrait voir son développement s'accélérer.

Le réseau de mandataires : un modèle pérenne

Plusieurs groupes immobiliers s'étaient porté candidats au rachat de Digit RE Group. Nexity, Foncia et Axel Springer auraient, selon les Échos, étudié le dossier. Par ailleurs, Roland Tripard, le président du directoire d’I@D, qualifie comme « modérée » la croissance du groupe Digit Re et se réjouit de ce remous sur son marché, affirmant que « c'est la démonstration que se poursuit et s’installe ce type de réseau de mandataires, de façon durable dans le paysage immobilier ». Le cofondateur du réseau Sextant, Matthieu Cany, soutient également le même avis : « ce modèle n’est pas encore parvenu à sa maturité. De nombreuses étapes de croissance sont encore possibles », commente-t-il. Safti pourrait être la prochaine sur la liste. En septembre, le réseau de mandataires pourrait débuter officiellement des démarches auprès de plusieurs investisseurs.

dernière modification le vendredi, 31 août 2018 09:38
Tiffany WILLM

Passionnée par l'immobilier et chargée de communication depuis des années